Après avoir compris l'importance des traumatismes archaïques (traumatismes du nourrisson) qui marquent notre corps pour la vie (cf Psy-Notes #1 ),nous pouvons revenir sur nos indispensables mécanismes de défense,refoulement (effacement mnésique du trauma... mais pas de ses ressentis) et culpabilité imaginaire : Tout est de ma faute !!



Cette culpabilité imaginaire, déconnectée de toute réalité, de toute vérité, me permet de « reprendre » le pouvoir sur les événements : Si c'est de ma faute je peux faire différemment, être un autre... pour que cela ne se reproduise plus. Ainsi j'évite de sombrer dans l'impuissance mélancolique : il n'y a rien à faire... Tout est foutu !!!

La culpabilité est le moyen le plus efficace (le moins coûteux) pour survivre, effacer, refouler cette insécurité d’être un bébé tout seul.



Cette culpabilité me permet donc de me dédoubler, me scinder : cette personne imaginaire, coupable, incapable, détestable, mauvaise,malsaine et traumatisée... Cette personne ça ne peut être moi ! Car moi je fais le choix, répété, d'être une personne saine, gentille et aimable... et donc toujours en sécurité palsambleu !



Ce n'est pas moi cette personne traumatisée... Impossible que ce soit moi !!! Ainsi cette culpabilité imaginaire permet aussi pendant des années de maintenir l'amnésie, le déni, le refoulement, les ressentis loin de moi. Cette culpabilité me sauve la vie !

Bien sûr cela ne va pas m’empêcher ensuite, puisque je suis différent, meilleur, capable, de me remettre dans les conditions de mon traumatisme (répétitions mortifères) afin de rejouer le match déjà perdu... Une illusion, une impasse certes mais qui n'est pas sans jouissance.
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La jouissance est un désir jamais assouvi, le symptôme d'un trauma d'enfance diantre...