Pour la psychanalyse, un traumatisme est généralement un ressenti impensable d'enfance (abandon, rejet, écrabouillement, dissociation...) et ses mécanismes de défense.
Pour les structures névrotiques (près de 90% de la population), il s'agit d'abord de refouler l’événement : il ne s'est rien passé !! Puis de reprendre le pouvoir par la culpabilité (Tout est de ma faute ! Cf. Psy-notes 2 ), en imaginant un double coupable (mauvais, méchant, malsain...) et de choisir, presque consciemment, d'être un autre, quelqu'un d'aimable, en sécurité.
Ce refoulement mnésique est définitif (aucune mémoire traumatique ne pourra l’exhumer... sinon ses répétitions ultérieures). Notre traumatisme initial (de nourrisson, d'enfant...) sera donc toujours hypothétique.
Avec le « retour du refoulé », ce double détestable reviendra nous hanter. Il a pour fonction de faire écran aux ressentis inscrits (neuronalement et corporellement) que le refoulement n'a pu effacer (c'est lui qui porte le traumatisme, pas moi !). Mais quand la « pression » me submerge (rupture, licenciement, deuil...), je « redeviens » cet être mauvais, incapable... avec ses ressentis initiaux traumatiques, et dépressifs.