Avec son « tout dernier enseignement» (1975/1981), Jacques Lacan ouvre la perspective d'une « clinique du réel »... La possibilité de travailler un « inconscient réel », sans mot et sans image... Mais pas sans maux.



En effet le nourrisson sans langage n'est pas sans traumatisme. Perte d'un jumeau in utero, naissance difficile, couveuse prolongée, sevrage brutal, abandon, rejet ou abus... Ces traumatismes archaïques ne dessinent ils pas notre « carte corporelle » avec ses forces, ses faiblesses, avec ses angoisses et ses maux ?



Par un travail sur l'imaginaire et sur nos rêves, nous pouvons appréhender, traduire et comprendre ses ressentis archaïques, les traverser, les rendre au nourrisson d’antan... Et ainsi s'en libérer diantre.



Dans la clinique, nous repérons les traces des traumatismes archaïques : naissance difficile, séjours en couveuse ou à l’hôpital, sevrages brutaux… Nous voyons les ravages d’un abandon précoce, d’une absence prolongée, d’un baby blues important, d’un rejet conscient ou inconscient, d’une agression sexuelle refoulée… Structure abandonnique, anorexie boulimie, perte de consistance… La condition humaine est marquée par ce ressenti de séparation précoce, cette pulsion de mort traumatique…





Extraits de la conférence "La mère suffisamment bonne ?" pour expliciter, à partir de ressentis archaïques, une "clinique du réel" ?